Organisée autour des survivants de l'avant-guerre, notamment Darui et Ben Barek, l'équipe de France intègre très vite une nouvelle génération talentueuse, Baratte, Marche, Cuissard, Prouff. Cette équipe obtient une victoire de prestige 0-4 en Tchécoslovaquie en 1948, mais rate de peu la qualification au mondial brésilien de 1950, éliminée par la Yougoslavie, au terme d'un match d'appui disputé à Florence (défaite 3-2 a.p.).
Les Bleus signent cependant quelques brillants résultats comme un match nul 2-2 en 1951 contre l’Angleterre à Highbury. Il s’en faut de très peu que l'équipe de France des Vignal, Jonquet, Baratte et Flamion soit la première équipe du continent à battre les Anglais sur leurs terres, performance que les Hongrois réalisent deux ans plus tard.
La génération dorée des Fontaine, Kopa, Piantoni, Vincent, Penverne, Wisnieski, Jonquet et Cisowski s'inscrit directement dans la suite de cette équipe de 1951. La France devient alors l’une des toutes meilleures équipes nationales, même si elle rate sa Coupe du monde en 1954.
À la coupe du monde 1958 disputée en Suède, l'équipe de France réalise un beau parcours en atteignant la troisième place du tournoi. Just Fontaine marque 13 des 23 buts de l'équipe française, en laquelle personne ne croit. Suite à des victoires 7-3 contre le Paraguay, 2-3 contre la Yougoslavie et 2-1 contre l'Écosse, la France sort première de son groupe. En quarts de finale, les Bleus ne font qu'une bouchée de l'Irlande du Nord (4-0). En demi-finale, disputée le 24 juin à Stockholm, la France affronte le Brésil du jeune Pelé. Alors qu'elle tient tête aux brésiliens, l'équipe de France perd son capitaine et défenseur central Jonquet, blessé. Les Français s'inclinent finalement 2-5[25]. Ils terminent sur le podium grâce à un dernier succès 6-3 sur la République fédérale d'Allemagne, marqué notamment par un quadruplé de Fontaine. La France termine meilleure attaque de la compétition[26].
Après la Coupe du monde, la France prend part en octobre 1958 aux huitièmes de finale de la nouvelle « coupe d'Europe des nations ». Elle élimine la Grèce puis se défait de l'Autriche en quart de finale. La France est choisie pour organiser la phase finale qui regroupe les quatre dernières équipes encore en lice. La France est privée de plusieurs titulaires de la coupe du monde 1958 : Kopa, Piantoni, Fontaine, Remetter et Raymond Kaelbel. Le 6 juillet 1960, la France affronte la Yougoslavie dans un Parc des Princes dégarni (26 370 spectateurs). Alors qu'elle mène quatre buts à deux à quinze minutes de la fin, elle s'incline cinq buts à quatre. Le 9 juillet 1960, la France dispute à Marseille la petite finale face à la Tchécoslovaquie. Dans un stade Vélodrome vide (9 438 spectateurs), la France s'incline deux buts à zéro.
Après l'Euro, la France bat la Finlande dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde 1962 puis concède un match nul en Pologne avant de s'incliner lourdement en Suisse (6-2). Suite à cette défaite, deux des trois membres du comité de sélection, Alex Thépot et Jean Gautheroux, démissionnent, laissant Georges Verriest seul décideur.